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L’olivaie et les moulins

L’olivaie

La culture de l’olivier cailletier (olives « de Nice ») a profilé le paysage de restanques breillois et le mode de vie des habitants pendant des siècles. Cet arbre méditerranéen prospère à Breil jusque vers 600 m d’altitude. La récolte et le triturage des olives se fait l’hiver, ce qui compléte les activités agricoles de la belle saison.

Au début du XXe siècle, six moulins à eau étaient encore en activité à Breil qui exportait son huile. Peu à peu, la perte de compétitivité face aux cultures en plaine a réduit la production à la vente locale et l’a diversifiée vers les olives au sel et la pâte d’olives (en vente sur le marché de Breil, chaque mardi, et dans les alimentations du village).

Les Breillois qui possédaient une olivaie y avaient en général une petite maison (casoun) implantée dans la pente, qui comprenait une voûte basse pour les animaux et le matériel de labour, et, accessible depuis une restanque plus haute, une pièce à vivre, surmontée d’un petit grenier en soupente. A côté, ou sur une partie de la voûte basse, une terrasse bétonnée (à la chaux) permettait de trier les récoltes sur une surface propre.

Le bois de charpente manquait sur ces territoires plutôt arides et escarpés, dont chaque mètre carré était cultivé. Cela a amené une spécificité constructive, dont on dit qu’elle s’est développée pendant l’occupation des Sarrazins au Xe siècle : les bâtiments voûtés. Ainsi, les anciennes constructions rurales, généralement fondées sur le rocher, sont souvent constituées d’une ou deux voûtes superposées sur lesquelles un étage a pu être rajouté tardivement. Les toitures d’origines étaient l’extrados des voûtes, relevé latéralement pour former des gouttières, et enduit savamment d’un mortier de chaux qui les rendait étanches.

Vallée de la Lavina

La vallée de la Lavina, affluent de la Roya face au village, a eu une grande importance dans la vie de la communauté breilloise. Elle joint la Roya au col de Brouis, en direction de Sospel et Nice, ce qui a renforcé son rôle stratégique et économique entre le port de Nice et Turin.

En rive gauche de la Lavina se trouvent les meilleures terres agricoles. Une communauté y aurait été implatée dès l’époque romaine. Une église paroissiale (Madone du Mont) desservait les habitants du quartier « Le Bourg » dont il ne reste pas de trace visible.

Un très joli pont médiéval en plein cintre se trouve à environ un kilomètre du village sur l’ancienne route muletière du col de Brouis en rive droite, face à la Madone du Mont, et plus loin cette route historique longe la Madone des Grâces.

Le moulin d’A Coupéra

Alors que les moulins traditionnels ont fermé les uns après les autres, le moulin d’A Coupéra, d’abord propriété privée, puis coopérative, est devenu bien communal pour être rénové et présenté au public. Il témoigne de l’époque où les meules et la presse étaient animées par des roues à eau via un système d’engrenages. Les olives étaient broyées dans les « pistes » (vastes bacs en pierres) par des meules verticales, puis la pâte obtenue était placée dans des « scourtins » (sortes de coussins circulaires en vannerie) mis dans une presse d’où l’huile s’écoulait.

Située à 200 m au nord du moulin, la CUMA (Coopérative d’utilisation de matériel agricole) de Breil héberge une installation moderne d’extraction de la pâte d’olives.

Il faut aussi mentionner la traditionnelle culture de la vigne et la production familiale de vin. Chaque année à l'automne, le marc de raisin et les fruits fermentés sont distillés dans le bel alambic traditionnnel en cuivre qui se trouve près du pont supérieur. Rituel qui s'accompagne de festivités... et de dégustations... en quantités modérées!

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