La chapelle Sainte-Catherine
Cette ancienne chapelle de Pénitents blancs a été construite au début du XVIIIe siècle. Une partie de ses décors a été réalisée beaucoup plus tard, à la fin du XIXe siècle. Le bâtiment a été classé Monument historique en 1979.
Les Pénitents blancs ont cessé leurs activités pendant la seconde guerre mondiale. L’église paroissiale ayant été très endommagée pendant cette guerre, la chapelle Sainte-Catherine a été affectée au culte pendant les travaux, des années 1960 jusqu’en 1983. Désacralisée en 1985, puis totalement restaurée au début du XXIe siècle, elle est désormais affectée aux nombreuses activités culturelles qui rythment la vie du village.
Sa façade classique est cadrée par des doubles pilastres cannelés à chapiteaux corinthiens. Posés sur de puissants piédestaux couverts de "marbre vert" de Tende, ils supportent une large frise à l’antique, à décors baroques ligures d’angelots et de rinceaux, de facture réaliste, typiques de la fin du XIXe siècle ligure.
Sur le fronton sommital, encadré d'ailerons aux volutes angulaires couvertes de rinceaux, et de pots à feu, on voit l’œil de la Providence dans le triangle rayonnant, comme à la chapelle de la Miséricorde.
Une statue de Sainte-Catherine à l'allure hiératique se trouve dans une haute niche sur la porte d’entrée. Elle porte la palme, et à ses pieds se trouvent la roue dentée brisée de son supplice et l'épée avec laquelle est a été décapitée.
Le sobre encadrement du portail, en pierre verte de Tende, est surmonté d'élégants rinceaux.
La riche polychromie des fresques du XIXe siècle de la voûte, et du retable du chœur, est composée de reliefs réels ou en trompe-l’œil, de médaillons, de frises, de faux marbres, de motifs floraux, et d’angelots accompagnant une vision allégorique de la sainte et de ses symboles.
La devise Hoc Unio Fecit (cette union l’a fait) rappelle la solidarité des Pénitents. Elle figure sous le fronton de la façade et sous la voûte intérieure.
Le chœur surélevé est devancé d’une balustrade en marbre blanc datée 1864.
L'autel a disparu, mais le retable est complet. Il est entouré d'une rare et solennelle cape en stuc, rouge doublée d'hermine à franges dorées, symbole de la Savoie.
La très belle tribune à décors de rinceaux et l’élégant promenoir latéral sur corniches dominent la salle.
Le clocheton à bulbe et tuiles vernissées a été rajouté entre 1860 et 1875 à l’arrière du bâtiment. Comme à la Miséricorde, une girouette figurant un ange à trompette est associée à la croix sommitale.